Tricoter pour les mères de
famille des années 50, c’était une activité très importante. Elles habillaient
toute la famille : le mari, les enfants et elles-mêmes. On détricotait
même les pulls devenus trop petits et on retricotait en mélangeant
deux couleurs. On faisait des écheveaux pour la laine détricotée et les enfants
étaient mis à contribution : ils écartaient leurs deux bras et la mère de
famille enroulait la laine autour. Je n’aimais pas cela car il fallait rester longtemps immobiles au lieu d’aller jouer…
Je n'ai pas échappé à la robe en
laine lorsque j'étais bébé et jusqu’à mes seize ans j’ai porté des pulls en
jacquard ou à torsades faits maison…
Quand je vois l'habillement des petites filles actuelles au même âge (2 ans et demi), je constate un abîme...
J'ai toujours vu ma mère ou mes
tantes tricoter. Je me souviens de l'arrivée des catalogues de Bergère de France, Phildar ou de la laine du
Pinguoin, fin août notamment pour la collection automne-hiver, juste avant
la reprise de l'école. A chaque page, des modèles de tricot et sur la droite
des échantillons de laine, promesses de beaux et chauds pull-overs pour
l'hiver.
On hésitait, on réfléchissait sur le modèle à faire, le choix de la couleur. Je revois
encore maman soupesant les brins de laine ou les faisant rouler entre ses
doigts pour en tester la solidité, la rondeur, la souplesse et la douceur. Nous les
enfants nous donnions notre avis sur la couleur. Et puis maman prenait les mesures pour
évaluer le nombre de pelotes de laine qu'il faudrait commander : la longueur
des bras (pliés bien sûr), la longueur du dos, la carrure. Il y avait
aussi les explications du modèle choisi, avec le type de mailles à exécuter
(pour moi c'était du chinois). L'achat se faisait la plupart du temps par
correspondance. On remplissait le bon de commande, on le postait avec tout le
sérieux qu'imposait cet achat et l'on attendait la livraison par la poste.
On trouvait également des idées de
tricot dans les revues comme Modes &
Travaux avec tous les détails concernant l'exécution, le choix de la laine,
des aiguilles, et le nombre de pelotes nécessaires
Bien entendu les célèbres
poupée et poupon Michel et Françoise (ou Marie-Françoise)
portaient aussi des modèles en tricot et les mamans pouvaient ainsi
confectionner, souvent avec des restes de laine, des robes ou des pulls pour
les poupées des fillettes.
Bonjour,
RépondreSupprimervoilà une ville qui n'a pas froid l'hiver.
En plus ceux sont des œuvres d'art, du Streets-art.
Des gens doivent les décrocher et les emmener chez eux ?
emmener chez eux
Gardez-vous les bandes de laine, ou les rendez vous pour collection ?
Je collectionne les laines de Bécassine et j'ai votre buvard qui existe en deux séries et plusieurs couleurs.
En espérant de vos nouvelles, bien à vous
jean-marie.manouvrier@club-internet.fr